La méthode KADO360 : La magie de la gamification dans la formation
Kay : Bonjour à tous. Bienvenue à un nouvel épisode de Pause RH. Montagne & Cocotiers. Salut Dobrila, comment vas-tu ?
Dobrila : Mais super merci, je te remercie et toi ?
Kay : Très bien, merci.
Dobrila : Alors je suis enthousiaste ! Enthousiaste, parce qu’aujourd’hui, on va parler d’un truc génial. C’est un sujet qui nous tient particulièrement à cœur, c’est la gamification dans la formation. Mais avant tout, faisons un petit “Tchin tchin” comme d’habitude. Alors “Tchin tchin” ! Je pense que la gamification, ça devrait te parler non ?
Introduction
Kay : Effectivement, après avoir eu des épisodes d’interviews avec Manuarii Maire, DRH chez Air Tahiti Nui sur les nouvelles façons d’apprendre dans les entreprises et après le prochain épisode, on a parlé des LMS avec Jennifer Longine leur coordinatrice pédagogique. On va maintenant pouvoir vous partager notre méthode pédagogique de gamification qui est quand même le cœur de l’approche de KADO360. Et nous avons même élaboré une méthode d’apprentissage basée sur 5 éléments clés:
- Le premier élément, c’est le Design Thinking où nous allons vraiment parler de design pédagogique à 360° .
- On va aussi appliquer le Storytelling où on va intégrer notre petit personnage qui est quand même notre mascotte on va dire au sein de KADO360, on parle de Tess. On va vous en parler.
- Le Social Learning qui est quand même important parce que quand on met en place des formations à distance, qu’on puisse quand même garder le contact avec les apprenants et avec les formateurs à travers des forums et des exercices qu’on peut faire en commun.
- Les Interactive Triggers, c’est un beau mot pour dire en gros d’avoir de l’interactivité dans nos présentations et dans nos E-Learning, pour que on ne soit pas complètement passif lorsque ce qu’on apprend le contenu des formations.
- Et l’Identification Mapping qui va être la ligne rouge, tout à travers de toutes nos parcours d’apprentissage, c’est le jeu, c’est apprendre en jouant parce que c’est à ce moment-là qu’on va retenir l’information.
L’addiction ou le FLOW
Dobrila : Non, absolument. Ben pour moi la Gamification, tu le sais, ça va bien au-delà du simple apprentissage, on a vraiment pensé cette méthode dans ce sens pour créer une véritable « Addiction » Pour trouver le mot qui va bien en tout cas de l’intérêt suffisant pour rester accroché au sujet.
Une addiction à cet apprentissage ? Ou plutôt je dirais, un état de FLOW qui est plus correspondant en fait à l’état mental dans lequel on va se trouver.
C’est un enthousiasme alimenté par un dosage un peu savant entre l’adrénaline, le suspense des activités. Et puis ça nous pousse à vouloir continuer. En fait, on n’arrive pas à lâcher pour pouvoir continuer l’apprentissage parce que cela nous passionne et nous amuse tout simplement.
Kay : L’idée, c’est vraiment de créer une expérience semblable à ce qu’on vit enfant dans les jeux vidéos. Je vois très bien avec mon fils qu’il devient vraiment accro au personnage. Il commence vraiment à les les comprendre. Il dit : « Maman, tu sais, untel a fait ça, untel a fait ça, c’était super ! » donc il va vraiment s’approprier ou se reconnaître à travers les personnages.
Très bien, c’est l’avancée du jeu, on commence à gagner des points, on avance dans les différents « Levels » pour avancer, donc ça rend vraiment l’apprentissage attachant. Donc on commence à s’attacher à ce jeu et ça permet aussi de se faire absorber par ce qu’on fait donc l’idée est vraiment venue de là. Voilà, et on s’était dit :
Si on faisait la même chose avec des contenus un tout petit peu plus riches que Minecraft…
Axé sur l’acquisition de compétences professionnelles. On va s’imaginer la courbe d’apprentissage qu’on peut avoir qui peut être accélérée pour monter en compétence encore plus vite et de façon plus fun.
Dobrila : Oui, alors on ne va pas vexer les fans de Minecraft, qui est quand même un jeu de construction habile ! Mais voilà c’est une correspondance intéressante, c’est d’aller vraiment plus loin dans l’utilisation du jeu. Le FLOW c’est essentiel et en fait il va servir de base. Cet état de FLOW pour créer ce qu’on appelle nous l’escalier pédagogique mais l’escalier pédagogique efficace.
L’escalier pédagogique en état de FLOW
Dobrila : Alors imaginons cet escalier avec l’objectif final qui est en haut ? Comme habituellement sur un escalier 😉 chaque étape permet à l’apprenant d’atteindre un sous-objectif. Par exemple, si nous prenons l’apprentissage de la conduite d’une voiture, que tout le monde connaît plus ou moins. La première étape pourrait être de connaître les différents équipements de la voiture et comment les utiliser. Et donc ces étapes là on peut les construire très progressivement tout en s’amusant.
Kay : Oui, exactement. Cela aussi signifie que la première marche de notre escalier pédagogique va consister à identifier les équipements de la voiture, comme tu le disais. Et donc le contenu de chaque étape doit être adapté au niveau de départ de l’apprenant. Donc une fois que l’apprenant maîtrise l’identification des équipements d’une voiture, on va pouvoir avancer vers d’autres étapes telles que démarrer une voiture, la déplacer, pouvoir s’arrêter, tenir compte des éléments extérieurs, pouvoir la garer et cetera, pour finir avec des manœuvres beaucoup plus complexes qu’on garde plutôt pour la fin. Du coup ce qui est important dans la construction de cet escalier pédagogique, c’est qu’il faut toujours commencer par ce qui est simple pour finir avec ce qui est plus complexe.
Dobrila :
D’ailleurs, l‘état de FLOW est vraiment dépendant du choix de la complexité des étapes. Tu sais si c’est trop simple, on se désintéresse, c’est trop complexe, on se décourage donc faut la bonne recette quoi.
C’est vraiment ça l’idée, même si l’escalier pédagogique est une approche classique, le but sera quand même d’adapter vraiment le contenu. Et quand l’escalier est bien adapté aux apprenants, il y a une réelle envie chez l’apprenant d’avancer à son rythme. De se sentir encourager vraiment à chaque étape. Et c’est là que on peut vraiment ressentir un état de bien-être, au point qu’on en oublie le temps qui passe.
Le Storytelling la ligne rouge du FLOW
Kay : Et c’est là que la méthode entre vraiment enjeu. On va partir d’un fil rouge qui est le Storytelling. Donc du coup, avec un petit personnage qui chez KADO 360 s’appelle Tess et qui vie des expériences du terrain et qui est confronté à des difficultés, donc à chaque étape de l’escalier pédagogique, elle apprend à travers des défis qui lui sont lancés, les nouvelles compétences et donc du coup tout ce contenu s’articule autour de jeu, des présentations cliquables, des vidéos, des recherches, des mises en situation, et cetera. Donc l’apprenant va être vraiment enveloppé dans cette méthode pour apprendre le contenu qui sera beaucoup plus proche du terrain et qui devient très interactive du coup.
La méthode G.A.M.E. et le tour est joué !
Dobrila : Oui, tout à fait, et on n’émet pas les éléments par hasard qu’on a mis. Nous on s’est basé sur une méthode très efficace qui est utilisée dans le monde du jeu vidéo, qui s’appelle la méthode Game et qui nous permet d’agencer tous ces éléments selon certaines parties importantes de la notion du jeu, notamment « G.A.M.E ». C’est un acronyme qui signifie « G » pour Goal, « A » pour Actions, « M » pour Merit, tout ce qui est récompenses et « E » pour Evaluation. Et ça nous permet vraiment d’organiser les choses quand même de façon très concrète.
- Alors, le Goal définit l’objectif à atteindre chaque étape. Ça me semble évident.
- L’Action décrit comment atteindre cet objectif, que ce soit par la lecture d’informations, les jeux, les vidéos, des mises en situation.
- Même le Mérite récompense l’apprenant avec des points, des médailles, des badges. Et là on va voir aussi que ça dépend de certains profils.
- Et puis l’Évaluation vérifie que la compétence est le niveau de connaissance sont atteints à travers un quiz, par exemple une application pratique ou le retour du formateur, et cetera, tu vois ?
Kay : Oui, donc en suivant cette approche. Inspirée du monde des jeux vidéo, on a surtout constaté une augmentation significative du degré d’engagement des apprenants et c’est là que on va vraiment toucher au cœur de notre sujet. On va même vraiment être l’apprenant au cœur de la méthode parce que l’idée, c’est que quand même qu’ils retiennent l’information le plus longtemps possible pour pouvoir monter en compétence. Et qui reste engagé tout le long de la formation qui ne décroche pas d’une formation qui est du coup en ligne à ce moment-là, même si on peut aussi faire du Blended Learning avec cette méthode. Mais du coup…
L’apprenant devient presque addict on va dire à l’apprentissage et c’est ça qu’on cherche.
Dobrila : Oui, on cherche et ce qu’on trouve aussi parce que rappelle-toi, on a quand même des expériences hyper positives où les apprenants nous disent, qu’ils ont du mal à décrocher, qu’ils n’ont pas vu le temps passer. Enfin voilà ce genre de de retour là, on l’a vu quand même pas mal de fois, donc ça montre vraiment qu’il y a un état mental qui est différent ! Et puis c’est que le début !
Les profils de joueurs Bartle ou les profils d’apprenants D.I.S.C.
Parce que nous pouvons rendre le contenu encore plus attrayant en l’adaptant au profil. Les joueurs, c’est ce que je disais tout à l’heure et dans notre cas ce n’est pas des joueurs, ce sont des apprenants donc on va avoir la possibilité d’aller encore un plus loin.
Kay : Oui !Tu parles du coup des 4 profils de joueurs de Bartle?
Dobrila : Oui, exactement. Alors vous devez savoir que Richard Bartle, c’est vraiment quelqu’un qui est un une sommité dans son domaine. C’est quelqu’un qui a vraiment identifié des profils de joueurs et qui ont servi à des très grandes prestations de jeu dans le monde. Il a identifié 4 profils basés sur 2 axes, la motivation par les interactions avec d’autres participants ou par l’interaction avec le contenu de la formation.
Donc ça c’est 2 choses différentes et de cette manière nous pouvons adapter nos contenus de formation pour favoriser le FLOW. Et améliorer la progression des apprenants. Cela signifie que nous personnaliserons le les parcours d’apprentissage en fonction de ces profils et ça donne de vraiment de fameux résultats quoi.
Kay : Oui, et je dois quand même dire donc Dobrila que à ce stade, il est encore difficile de créer des parcours complètement différents pour chacun, c’est un petit peu notre rêve. Bientôt en version 2.0 ou 3.0 on verra bien. Cependant, dans nos parcours de formation, ont intégré des éléments jeu à chaque étape de l’escalier pédagogique pour répondre à chaque profil tout le long de la formation. Donc on va en fait dispatcher des formes de contenus en adaptant le contenu au profil du joueur pour que tout le monde puisse y retrouver son compte tout le long du parcours.
Dobrila : Oui, tout à fait. C’est très important d’avoir cette ces différentes approches simultanément. Donc on pourrait en dire un peu plus sur les profils de Bartle. Il a donc identifié 4 profils avec, un libellé particulier et qui convient au jeu, donc le premier profil s’appelle le « Tueur ». Bon, nous l’avons rebaptisé le « Compétiteur » parce que dans notre contexte d’apprenants, ça convient mieux. Ensuite, on a « l’Accomplisseur », puis le « Social », et puis « l’Explorateur » et donc voilà, là on a une base solide pour avancer.
Kay : Donc cette méthode, on l’a couplée avec la méthode D.I.S.C. ou Workforce Insight qui est quand même plus connue par la plupart du monde, que vous connaissez peut-être et qui nous permet d’avoir une approche à 360° à travers des couleurs de personnalité de personnes.
On apprend, comme on disait, pas tous de la même façon et on va du coup adapter le contenu de cette formation à cette approche à 360° et aux différents profils des apprenants. Donc transformer ce contenu, pour être plus consommable pour nos apprenants. C’est vraiment le but.
Le compétiteur rouge
Dobrila : Oui, absolument. C’est ça. Commençons déjà avec le premier profil. Par exemple, le compétiteur on peut le mettre en relation avec le profil rouge. On connaît bien dans la méthode D.I.S.C., lui il est motivé par les défis, les classements, l’exclusivité.
Il aime bien être le premier sur le podium, il joue pour gagner quoi ?
C’est évident donc il participe avec un état d’esprit, vraiment de gagner partie. Et surtout, il se réveille quand il est mis au défi. C’est quelque chose que j’ai déjà pu voir tellement de fois dans des formations hybrides. Ce sont des gens qui se réveillent tout à coup lorsqu’il y a. un jeu. Par exemple lors d’une formation leadership hybride, nous mettons les futurs leaders en compétition lors du quiz d’évaluation d’une étape, et nous permettons de voir le top 3 sur le podium final, ce qui crée beaucoup d’engagement et en même temps une énergie accrue pour le contenu.
Kay : Oui, c’est ça. Les compétiteurs adorent cette approche basée sur l’action.
L’accomplisseur bleu
Kay : Mais pour répondre à tous les profils, nous allons du coup avoir une approche différente lors de l’étape suivante dans notre escalier pédagogique donc un autre profil qui est très dans l’action aussi, mais d’une façon beaucoup plus pragmatique, c’est l’accomplisseur qui lui est le profil bleu dans la méthode D.I.S.C. et lui, Il va rechercher des récompenses comme des certifications, des points pour accroître son expertise Donc, porter de l’importance sur : Comment est-ce que j’évalue et comment ça va être vu que j’avance, ils sont la pour quantifier ces connaissances et se surpasser. Il adore des informations bien structurées, bien détaillées, des petits schémas, des petits chiffres, des cartes conceptuelles, et cetera.
Il faut que ça soit très visuel et très schématisé, et donc il a besoin de comprendre.
Par ces supports, qui vont lui réconforter d’avoir quelque chose de palpable aussi comme des supports téléchargeables, qui peut reprendre plus tard, par exemple, et qu’il peut du coup consommer à son rythme ou reprendre à son rythme ou aller rechercher un petit détail qu’il se rappelle plus, ça va le rassurer de savoir que ça va se trouver à cet endroit, donc ça va être très important pour ce profil là.
Dobrila : Oui, et de fournir donc ce type de contenu dans le parcours, très intéressant.
Le social jaune
Dobrila : Alors on a, après le social, tu sais qui correspond aux jaunes ? Dans les profils D.I.S.C., lui il est motivé par l’apprentissage basé sur l’intelligence collective.
Alors c’est vraiment quelqu’un qui fonctionne avec le groupe, les objectifs communs, les échanges sociaux, la cocréation, ils les jouent pour créer de la synergie. Quand on dit : « Ils jouent », ils participent.
Voilà, il est engagé lorsque le groupe apporte la vie et de l’énergie.
C’est typiquement poser une question sur le forum, discuter avec les collègues ou les formateurs, poser des questions, avoir un autre point de vue, échanger sur des sujets qui les animent ou encore cocréer en groupe carrément des solutions qui répondent à leurs besoins de terrain. Et ça c’est génial, tu vois ?
Kay : Oui, tout à fait. Il a vraiment besoin de cette collaboration, cette équipe et des autres pour pouvoir apprendre et avancer dans son parcours.
L’explorateur vert
Kay : Et donc enfin, on a le dernier profil, c’est l’explorateur ou le verre qui lui est motivé par les histoires, le Storytelling, le fameux Storytelling dont on vous parlait là tout à l’heure, l’émission à résoudre.
On peut les le comparer un peu avec le Indiana Jones des profils,.
Il est vraiment là pour découvrir les nouveaux univers, explorer le contenu par la réflexion. Donc, ce qui marche très bien, c’est de le lancer dans les recherches, de le faire découvrir de l’information à travers des énigmes par exemple, de lui faire explorer le contenu à travers une histoire, des mises en situation où là le personnage va prendre toute sa place car le participant explorateur va s’identifier à lui et c’est ça qui va le pousser à aller de l’avant.
Dobrila : Oui, c’est ça. En résumé, avec la méthode KADO360 on met l’accent sur la création des états de FLOW. C’est vraiment ça comme ça qu’il faut le voir. Et le but de cela, c’est pour atteindre évidemment les objectifs de formation, un niveau d’engagement accru. On sait à quel point ça c’est vraiment le point faible ou l’apprenant dans ce cas-là est complètement en immersion dans son parcours de formation et dans son expérience de formation. Et où là il va jouer en commun accord avec de bonnes émotions qui peuvent s’assimiler à l’expérience du jeu. Donc c’est on s’éloigne vraiment de l’expérience traditionnelle.
La méthode KADO360 en bref :
Kay : Exactement, donc si je résume :
- Un bon escalier pédagogique en à 360° avec des évaluations régulières et notre fameuse méthode G.A.M.E qui va nous donner du mérite, donc des récompenses à chaque étape pour pouvoir atteindre notre objectif final.
- Et tout ça emballé avec notre méthode avec les 4 profils des joueurs. Pour pouvoir rendre l’apprentissage amusant, attirant et de créer cet état de FLOW qui est un état de :
Je veux en avoir plus, tout au long du parcours !
Dobrila : Super, c’est tout à fait ça. C’était bien sûr, comme à chaque fois, un plaisir d’échanger et de partager avec toi qui est avec nos auditeurs et nos auditrices sur cette approche de la gamification qui nous enthousiasme.
Kay : Oui, l’enthousiasme ne nous manque pas, n’est-ce pas Dobrila ?
Dobrila : Ben oui, et qu’est-ce que tu veux ? On reste fidèle à notre profil, hein ? En l’occurrence, vue que nous sommes avec quand même du rouge voir inversement rouge jaune.
Kay : Oui, donc je vais finir en mode rouge…Alors histoire de rester fidèle aussi à mon profil binôme 😉.
Donc je vous dis au prochain podcast où nous allons parler avec Jennifer Longin pour la 2e partie de son interview. Donc je vous rappelle, Jennifer Longine, coordinatrice pédagogique chez Air Tahiti Nui et elle nous parlera de Content Management System et leur mise en place pratico-pratique de la gamification dans les plateformes.
Donc ça, ça va nous donner une dimension en plus du côté du terrain, comment est-ce que la méthode de gamification sera transformer dans la plateforme par des outils très pratico-pratiques. Donc je vous dis au prochain épisode, n’oubliez pas :
L’humain au cœur de l’action, c’est maintenant !
Dobrila : Merci, Kay, à bientôt, Ciao, Ciao !
Kay : Nana.